Les Dames du Golfe dans la mouvance du 08 mars.

Les Dames du Golfe dans la mouvance du 08 mars.

Elles ont pris pour prétexte la journée internationale de la femme pour dérouler leur savoir-faire au public au cours d’une journée gastronomique le samedi 4 mars 2017. Elles ont troqué les belles tenues civiles de cadres et employées de l’IUG pour les blouses de cuisine le temps d’une journée afin de proposer des mets représentants des régions du pays. Des mets bien concoctés et proposés à des prix défiant toute concurrence, sont servis à tous les invités et curieux venus apprécier cette innovation introduite pour la première fois dans le cadre des activités consacrées à la semaine des femmes. Du taro à la sauce jaune de l’Ouest au bongo sauce noire du centre et littoral, les convives se sont régalés. 
Vivant dans un monde en mutation, la ratatouille au riz parfumé faisait également partie du menu. La boucle de cette belle journée ensoleillée de gastro a été le match de football féminin opposant les dames du Golfe (DaGo) aux dames des SABC. Match remporté par les Dago deux buts à un. Premier but marqué à la 29è mn par Francine des DaGo. C’est à la seconde mi-temps que les SABC reviennent au score avec l’égalisation à la 65è minute. 
Les Dames du Golfe vont saler le score avec un deuxième et très beau but de Bibiyo à la 80è minute des jeux. Ce match de foot féminin s’achève donc avec la victoire des Dago de l’IUG, 2-1 contre les dames des Brasseries du Cameroun(DaBra). 90 minutes de jeu non-stop pour le club musical de l’IUG qui a animé sans arrêt cette partie très enlevée de foot.  
Déjà la veille vendredi 3 mars, l’équipe des vendeuses du marché aux alentours de l’institut, au cours du match ouvrant la semaine Jif a battu 1 à 0 l’équipe des Dames du Golfe (DaGo) dans un beau football magnifique et très comique.

Les activités marquant la célébration du 08 mars se poursuivent au centre de santé universitaire de l’IUG par les dépistages gratuits des maladies cardiovasculaires (MCV) : Hypertension artérielle (HTA), Diabète, glycémie, etc.

Ceci du 6 au 7 mars avec des conférences-débats à l’Amphi 700 en après-midi.

Selon la coordonnatrice des activités Stéphanie Noubissie, « nous organisons la semaine des femmes dans le but de renforcer nos liens de fraternité, de solidarité. Nous voulons être une famille professionnelle, épanouie mais aussi nous encourager les unes les autres à pouvoir améliorer notre carrière. Cela nous éloigne d’un certain stress, nous débloque et on est comme pulvérisées et prêtes à relever de nouveaux défis car le meilleur reste à venir ». Alors en avant les femmes. Très bonne JIF.

La 32^ème édition de la journée internationale des femmes au thème assez évocateur, «Les femmes dans un monde de travail en mutation : planète 50-50 d’ici 2030» appelle un débat profond, d’abord sur sa pertinence et son importance. Pour d’aucuns il faudrait plutôt s’attarder sur des problématiques et abus résolubles jour après jour comme la discrimination dans les rapports hommes-femmes, les inégalités, l’excision et les violences sous toutes ses formes. 

Veiller à ce que les débats y relatifs soient pérennes et ne rejoignent pas les calendes africaines, qu’on ne passe pas à autre chose le lendemain. Cela ne serait avantageux qu’on fasse le bilan des dégâts  d’un jour, tente de recoller les morceaux, qu’on en rit et attend le prochain 8 mars.

Cette égalité de genre ou encore mieux de compétence est loin d’être acquise et risque de ne l’être à jamais si les énergies ne sont pas orientées à l’amélioration des droits des femmes qui font partie intégrante des droits de l’Homme. Nos traditions y sont pour quelque chose, mais l’on a aussi institutionnalisé le sexisme et la misogynie. 
Promouvoir l’égalité de droit, associer les femmes à des niveaux élevés est porteuse de changements essentiels dans les collectivités et,  est gage d’innovation et d’amélioration dans l’intérêt de la société, dit Antonio Gutierrez Secrétaire Général de l’ONU. 
Il conclut en ces termes son plaidoyer pour les femmes : « Engageons-nous à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour en finir avec les préjugés éculés. Permettons aux femmes et filles de s’épanouir et de s’autonomiser ».

Toutefois, mettre en avant des réussites inspirantes, réjouissantes est parfois des meilleures armes que des chiffres pour combattre les clichés.

H. P.