vendredi 10 novembre 2017

Journaliste à juste prix



Il s’appelle Armel Tama Kengne. Inscrit en première année de journalisme à l’Institut Universitaire du Golfe de Guinée, ce jeune homme de 23 ans est décidé à devenir journaliste. Il a une particularité : Il est aveugle. Il avoue avoir ce grand désir, cette forte  volonté de faire carrière dans le plus beau métier du monde grâce aux lectures que lui faisait sa mère d’articles de certains reporters. Ses modèles sont Casimir Amassana et Denis NKwebo le président du syndicat national des journalistes (SNJC). 

C’est ainsi que le jeune Armel sera particulièrement marqué par le récit de Denis NKwebo sur BOKO Haram. « Lorsqu’on me lisait les péripéties de NKwebo, je rêvais d’écrire comme lui, de réaliser autant d’exploits. Je me sentais transfiguré. Tout comme les interventions de C. Amassana à Radio Veritas. Voilà mes modèles. » Son rêve est en train de devenir réalité, bénéficiant évidemment des avantages à lui accordés par le président du groupe lié à son handicap, Armel se trouve entre les mains de son idole Denis Nkwebo, son enseignant.

Quant à son handicap, c’est une histoire assez triste comme beaucoup d’autres. Jusqu’à l’âge de dix ans, le petit Armel voit normalement et vit avec sa grand-mère dans le Koung-Khi. Jusqu’au jour où il marche sur son plat de repas dans la cuisine, on détecte un glaucome. Sa mère Yvonne vivant à Douala l’y ramène pour des traitements. De malvoyant, Armel devient aveugle en classe de 1ère D à trois semaines de l’examen probatoire. Après un passage de trois années  au centre social des aveugles de New-Bell pendant lequel il apprend le Braille, il revient dans le secondaire affronter les examens Probatoire et Baccalauréat qu’il franchit haut la main. C’est pendant tous ces périples que le jeune homme découvre sa passion pour le journalisme et décide d’y parvenir. 

Le 02 octobre dernier, jour de rentrée des 1ères années,  accompagné de sa mère, il est reçu par le président Louis Marie Djambou, promoteur de l’IUG. Tout heureux d’entamer cette formation qui le mène à la réalisation de son rêve, il participe régulièrement aux productions de La Voix du Golfe. Muni de sa machine et de son dictaphone, Armel suit attentivement les cours. Bon vent cher étudiant!

 



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